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Abstract |
Les endothermes polaires et subpolaires, adaptés à un climat froid, pourraient se révéler particulièrement sensibles au stress thermique dans un contexte de réchauffement global. L'hypothèse température-agression – qui propose un lien causal entre températures ambiantes élevées et motivation agressive – pourrait accentuer le stress thermique. Essentiellement étudiée pour des raisons socio-économiques, l’hypothèse est peu investiguée chez les espèces sauvages. L’étude de manchots royaux en période de reproduction (n= 85, Crozet), a permis de mettre en évidence des relations positives entre paramètres climatiques (température, radiation solaire), température sous-cutanée, indicateurs comportementaux de stress thermique (halètement, écartement des ailerons) et agressivité envers les congénères. Nos résultats ouvrent de nouvelles perspectives écologiques pour l'hypothèse température-agression, et encouragent l'étude du stress thermique dans les écosystèmes polaires. |
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