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Abstract |
Les îles subantarctiques sont soumises à des changements climatiques rapides et intenses, les espèces végétales s’y développant font ainsi face à des modifications de leur environnement. Ces espèces, adaptées à des conditions difficiles et stables semblent particulièrement sensibles aux changements en cours, montrant des signes de stress pendant les sécheresses estivales. L’isolement géographique de ces îles contraignant les possibilités de dispersion, plasticité et adaptation sont les seuls processus permettant d’empêcher l’extinction des populations. Notre étude évalue les capacités de réponse de plantes endémiques des îles Kerguelen aux changements climatiques à travers l’analyse des traits et de leur plasticité, dans différentes conditions (gradients in situ ; conditions contrôlées). Ce projet s’intéresse notamment à la relation entre degré de corrélation entre traits, connu pour être important chez ces espèces, et plasticité de réponse des individus.
Introduction
Les îles subantarctiques sont soumises à des changements climatiques rapides et intenses, les espèces végétales qui s’y développent font ainsi face à des modifications de leur environnement. Ces espèces sont adaptées à des conditions environnementales difficiles et stables caractérisées par des températures froides, d’importantes précipitations ainsi qu’une exposition au vent et aux embruns. Elles semblent particulièrement sensibles aux changements en cours, montrant des signes de stress pendant les sécheresses estivales. L’isolement géographique de ces îles contraignant les possibilités de dispersion, plasticité et adaptation sont les seuls processus permettant d’empêcher l’extinction des populations. Des études précédentes ont montré que les espèces endémiques de la province des îles Kerguelen présentaient une forte intégration phénotypique (i.e. leurs traits sont fortement corrélés). Cette intégration pourrait limiter leur capacité de réponse face aux changements climatiques. Notre étude a pour but d’évaluer les capacités de réponse et d’adaptation de plantes endémiques des îles Kerguelen aux changements climatiques à travers l’analyse des traits et de leur plasticité, dans différentes conditions (gradients environnementaux in situ ; conditions contrôlées). Ce projet s’intéresse particulièrement à la relation entre le degré de corrélation entre traits et la plasticité de réponse des individus.
Observation et résultats
Des mesures in situ ont été réalisées chez plusieurs espèces dans des populations occupant des habitats caractérisés par des conditions abiotiques (pH, conductivité, saturation en eau) et biotiques (diversité de la communauté alentour) différentes. Par ailleurs, des expériences en chambre contrôlée sont menées sur une espèce (Pringlea antiscorbutica).
Les populations in situ situées le long d’un gradient environnemental abiotique montrent des patrons phénotypiques différents. Cette différenciation n’est cependant pas retrouvée au niveau de points de gradients à l’intérieur des populations. Les populations in situ montrent des niveaux de variabilité de traits et d’intégration phénotypique différents aussi bien au niveau intra-, qu’inter-spécifique. En conditions standard, des populations d’origines diverses présentent des patrons phénotypiques différents.
Discussion et Conclusion
Les populations des espèces endémiques étudiées présentent une variabilité de traits le long de gradients environnementaux abiotiques aux niveaux intra- et inter-spécifique. Le rôle de l’intégration phénotypique dans la capacité des espèces à répondre à des changements environnementaux est encore peu connu. Ces travaux permettront d’améliorer la compréhension des capacités adaptatives des espèces endémiques, ce qui représente un enjeu majeur face au risque d’extinction. |
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