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Abstract |
La faune marine antarctique adaptée à des conditions de température extrêmement basses et stables depuis des millions d'années, constitue un modèle sténotherme particulièrement intéressant pour l'étude de l'évolution du climat et de ses conséquences sur la biodiversité. Pour évaluer l'impact du réchauffement climatique chez ces animaux au niveau moléculaire, nous avons réalisé l'étude de l'expression des HSP70 (Heat Shock Proteins), marqueurs de stress thermique, chez deux espèces clés de l'écosystème marin antarctique : le krill des glaces Euphausia crystallorophias et la crevette Chorismus antarcticus. La caractérisation préliminaire d'une forme du gène hsp70 chez la crevette et de plusieurs formes chez le krill, a permis de générer des sondes moléculaires pour suivre leurs variations d'expression en PCR quantitative chez des individus « choqués » thermiquement. Chez E. crystallorophias bien que les résultats en PCR quantitative ne soient pas exploitables, les premiers résultats en PCR semblent indiquer qu'il existe une réponse au choc thermique, tandis que chez la crevette C. antarcticus, la quantification du niveau de transcrits indique une absence de réponse à ce type de stress. Cette étude comparée de la réponse moléculaire au stress thermique chez deux espèces antarctiques tend à démontrer qu'il pourrait exister une corrélation entre capacité thermique, disponibilité de formes variées d'Hsp70 et milieu de vie.
Encadrement : J-Y. Toullec |
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