TY - STD AU - Eve Udino PY - 2016// TI - Effets de la contrainte énergétique sur le succès reproducteur dans un contexte environnemental changeant :une étude à long-terme chez le manchot Adélie(Pygoscelis adeliae) N2 - Selon la théorie des traits d’histoire de vie, les espèces longévives tendent à maximiser leur succès reproducteur sans compromettre leur survie. Chez le manchot Adélie, de fortes contraintes environnementales conditionnent le succès reproducteur. Le niveau des réserves énergétiques ainsi que leur gestion apparaissent comme des facteurs clés dans la résistance au jeûne prolongé associé à la reproduction. En cas d’atteinte d’une masse critique inférieure, des changements métaboliques, hormonaux et comportementaux surviennent, aboutissant à l’abandon du nid. Dans cette étude, nous avons discriminé les trois statuts reproducteurs possibles du manchot Adélie : succès, échec et abandon. Dans un contexte environnemental changeant, nous cherchons à déterminer si le niveau des réserves énergétiques d’un individu affecte (1) son succès reproducteur, (2) le choix de son partenaire et (3) la taille ainsi que la masse de sa couvée. Pour ce faire, nous avons analysé des données issues des campagnes d’été effectuées à Dumont d’Urville de 2005-2006 à 2015-2016. En 2011, 2012 et 2014 le succès reproducteur à l’émancipation est faible, se situant entre 5% et 30% tandis qu’il varie entre 57% et 93% les autres années. En 2013, il est catastrophique (0%). Conformément à nos attentes, la masse corporelle initiale (MCi) conditionne le statut reproducteur, s’élevant en moyenne à 5,4 kg, 5,2 kg et 4,9 kg chez les individus en succès, échec et abandon, respectivement. Cependant, pour un même statut reproducteur, la MCi moyenne est similaire entre les années, indiquant un faible effet des conditions environnementales. Contrairement à nos attentes, les individus en échec et en abandon ne dépensent pas plus d’énergie que les individus en succès, leur perte de masse spécifique oscillant entre 50 et 55g. En revanche, la masse corporelle lors du départ en mer est 5% plus faible chez les individus en échec et 10% plus faible chez ceux en abandon comparés aux individus en succès. Enfin, la masse et la taille de la couvée sont d’autant plus importantes que la MCi du couple est élevée. Notre étude supporte l’idée que la contrainte énergétique une année donnée affecte plus sensiblement le succès reproducteur que la contrainte environnementale interannuelle. N1 - exported from refbase (http://publi.ipev.fr/polar_references/show.php?record=6395), last updated on Tue, 30 Nov 1999 00:00:00 +0100 ID - EveUdino2016 ER -