Abstract: Thèse de Doctorat, Université de Paris VII
Les hydrocarbures non méthaniques (NMHC) légers de deux à six atomes de carbone (C2-C6), en raison de leur réactivité, sont essentiels dans les processus chimiques troposphériques qui contrôlent le bilan d'ozone. La diversité de leurs durées de vie apporte également des informations quantitatives sur les processus dynamiques atmosphériques. L'implication des NMHC ne se limite pas aux régions polluées, mais par un transport à grande échelle, peut également s'étendre aux régions éloignées de leurs sources. Ainsi l'intérêt de la mesure des hydrocarbures concerne tous les compartiments atmosphériques, et repose sur une très bonne spéciation de ces espèces. La méthode de mesure la plus utilisée jusqu'aux années 1990 afin d'effectuer la spéciation des NMHC puis leur quantification, a été basée sur les prélèvements en flacons en acier avec une analyse différée par chromatographie en phase gazeuse (CPG). Cette méthode nous a permis dans le cadre de ce travail d'établir des facteurs d'émission d'hydrocarbures et de monoxyde de carbone de la source automobile (tunnel de Thiais) et d'étudier les variations saisonnières des NMHC dans une station de bruit de fond (Ile Amsterdam). Les limites de ce protocole sont évaluées lors d'une étude de la stabilité des hydrocarbures stockés dans deux types de flacons en acier et en verre. En conséquence, une analyse en continu «in situ» est nécessaire afin de mieux établir la variabilité spatiale des NMHC et notamment leurs distributions verticales et temporelles. La mise au point et les performances d'un instrument de mesure en continu des hydrocarbures légers (C2-C6) par CPG sont présentées ici. Les mesures préliminaires au sol ou lors d'essais aéroportés sont évaluées et permettent de définir de futures optimisations.