|
Abstract |
Résumé
Depuis la dislocation de l’URSS, les États qui en sont issus ont chacun mené une politique de construction nationale qui passe par la “réinvention” de leur préhistoire. Certains d’entre eux, tels le Kazakhstan, se présentent comme les héritiers d’une civilisation nomade des steppes. Il s’est créé une figure atemporelle du nomade des steppes, vivant dans sa yourte, en symbiose avec son bétail, forgé par son environnement et dont le mode de vie serait resté immuable à travers les siècles jusqu’à l’irruption de la modernité soviétique. Afin de lui rendre sa temporalité, l’anthropologie et l’archéologie peuvent concourir à nuancer et à enrichir ces représentations souvent inexactes ou simplistes, en montrant les multiples formes que revêt le nomadisme pastoral, son ancrage dans l’histoire, ses interactions avec le monde sédentaire, quitte à rompre avec les préjugés de l’immuabilité ou de l’évolution linéaire de ces sociétés. |
|